Substances énantiomères dans les programmes de surveillance réglementaire

Les substances priorisées dans un objectif de surveillance environnementale sont pour la plupart identifiées comme des produits industriels avec un nom chimique et un numéro CAS (Chemical Abstracts Service). Malgré ce numéro CAS qui renvoie généralement à une identité chimique précise, certaines de ces substances ne sont pas parfaitement « pures » du point de vue chimique. Elles peuvent par exemple être composées de plusieurs produits très voisins, possédant eux-mêmes une dénomination chimique et un numéro CAS, et qui sont identifiables ou pas analytiquement selon les techniques analytiques mises en oeuvre. De nombreuses substances actives entrant dans la composition des produits phytopharmaceutiques (mais également des résidus de substances pharmaceutiques, substances industrielles, biocides, …) sont dans ce cas.

 

Dans cette note, le cas des formes « énantiomères » de substances phytosanitaires est considéré. La logique du raisonnement s’applique à d’autres formes chimiques et d’autres familles de substances telles que celles citées ci-dessus.

 

La surveillance des substances constituées d’énantiomères et les données relatives à cette surveillance soulèvent régulièrement des questions liées à leur identification dans les listes, à leur analyse, à la bancarisation des données. AQUAREF a rédigé en 2013 un rapport qui donne des informations très détaillées sur un grand nombre de composés énantiomères [1]. Quelques difficultés récentes, notamment sur le cas de la substance « Métolachlore », ont conduit à la rédaction de cette note. Celle-ci reprend de façon synthétique quelques éléments principaux du rapport AQUAREF 2013 [1]. Elle complète ces éléments par le bilan de réflexions et positions récentes et par des recommandations. Pour des informations détaillées, on se reportera à la référence [1].

 

 

 

[1] L. Amalric, N. Baran, A. Caurand, Les substances stéréoisomères dans la surveillance des eaux souterraines – Rapport AQUAREF 2013 – BRGM/RP-63877-FR - 85 p.