Méthodologie pour la validation des biomarqueurs dans un objectif d'utilisation en biosurveillance

Accès: 
Public
Année: 
2015
Depuis plusieurs décennies, de nombreux laboratoires d’écotoxicologie travaillent à l’identification et au développement de biomarqueurs dans un objectif d’utilisation à des fins de surveillance de l’environnement. En effet, ces outils biologiques qui sont définis comme des changements observables ou mesurables à différents niveaux d’organisation biologique (moléculaire, biochimique, physiologique, comportemental) permettant de renseigner sur l’exposition des organismes à un ou plusieurs stress environnementaux et sur les effets de ces derniers (National Research Council 1987; Huggett et al. 1992; Depledge 1993; Timbrell et al. 1994; Lagadic et al. 1997), sont présentés par différents auteurs comme des outils utilisables en complément ou en remplacement des approches chimiques et biocénotiques classiquement utilisées pour la surveillance des milieux aquatiques (Hagger et al., 2006, 2008 ; Sanchez et al., 2009). A ce jour, il existe un nombre important de biomarqueurs qui ont été développés pour renseigner sur l’exposition et les effets de certains polluants ou sur l’état d’une fonction physiologique d’intérêt (e.g. immunité, reproduction…). Si ces outils sont largement utilisés dans des travaux de recherche, force est de constater que leur utilisation dans un contexte de surveillance réglementaire reste sporadique (Sanchez, 2008). Plusieurs raisons sont classiquement mises en avant pour expliquer cela. Outres les questions relatives aux coûts de la surveillance environnementale, le manque de visibilité quant aux outils disponibles et à leur potentiel, la difficulté d’interprétation des données et la quasi absence de normalisation de ces outils figurent parmi les raisons invoquées. Ce même constat a été établi en 2010 lors du séminaire national sur le développement et la validation des biomarqueurs et bioessais pour la surveillance des milieux aquatiques qui avait été organisé par l’INERIS, l’IFREMER et l’ONEMA (INERIS et al., 2010). [...]
 
L’objectif du présent rapport est de proposer, en s’appuyant sur un cadre conceptuel, une méthodologie permettant de valider la mesure de l’intersexualité chez le poisson dans un objectif de biosurveillance des milieux aquatiques.
Auteur(s): 
E. Chadili, JM. Porcher, W. Sanchez
Nom de l'institut: 
INERIS
Fichier attachéTaille
Méthodologie pour la validation des biomarqueurs 969.73 Ko