Etude de stabilité de 17 hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans des échantillons d'eau de surface

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Public
Année: 
2016

La surveillance des milieux aquatiques implique de fortes contraintes pour l’analyse des échantillons d’eau notamment dans les départements d’outre-mer (DOM). En effet, certaines analyses ne pouvant s’effectuer sur place, les échantillons doivent être envoyés en métropole pour y être analysés, ce qui conduit à un délai de mise en analyse allant de 48h à 72h. Ce constat pose donc la question de la stabilité des substances à surveiller durant ce temps de transport.

Ainsi, afin de compléter les connaissances actuelles sur la stabilité des substances surveillées dans le milieu aquatique, une étude de stabilité de 17 Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) a été menée. Cette étude applique la méthodologie développée au sein d’AQUAREF décrite dans le rapport « Lignes directrices pour la conduite et la validation d’études de stabilité des paramètres physico-chimiques dans le domaine de l’eau » [4]. Pour ce faire, 2 matrices d’eau de surface sont utilisées : l’eau de la Neuville en Hez et l’eau de l’Oise. Des dopages de ces matrices ont été réalisés à 2 niveaux de concentrations, représentatives des niveaux de HAP fréquemment retrouvés en surveillance dans le milieu naturel : 10ng/L et 50ng/L. Dans le but de simuler les conditions de transport entre l’échantillonnage et l’analyse, ces eaux sont ensuite conservées à 5±3°C pendant la durée de l’étude. Des analyses ont été réalisées après 0h (J0), 24h (J1), 48h (J2), 72h (J3) et 168h (J7) de stockage.

Le traitement statistique permet de déterminer pour chaque substance, et chaque niveau de dopage s’il existe des différences significatives entre les concentrations mesurées à chaque pas de temps. Dans cette étude, le délai maximal admissible avant analyse (DMAA), correspondant au délai maximal admissible entre la fin du processus d’échantillonnage et le début des opérations d’analyse, a été déterminé pour chacun des 17 HAP dans les 2 matrices d’eau de surface en utilisant :

  • la valeur opérationnelle arbitrairement fixée à 20% de la moyenne à J0 ;
  • l’incertitude élargie à J0 correspondant à 2 fois le coefficient de variation de répétabilité des données obtenues à J0 et notée 2CVr(J0).

L’exploitation des données montre que dans les conditions suivantes (transport des échantillons à 5±3°C durant 48h à 72h), seules ces substances sont stables selon les 2 approches de détermination de la DMAA dans les 2 matrices d’eaux et aux 2 niveaux de concentration étudiés :

  • le naphtalène ;
  • le 2-méthyl-naphtalène ;
  • le pyrène ;
  • le benzo(a)anthracène ;
  • le chrysène ;
  • le méthyl-2-fluoranthène.
Auteur(s): 
NGO S., Lepot B., Lardy-Fontan S.
Nom de l'institut: 
INERIS , LNE
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