Méthodes de référence existantes pour l’analyse des substances prioritaires dans les sédiments et le biote

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Public
Année: 
2008
 
Ce document recense les méthodes d’analyse normalisées ou reconnues existantes pour les 41 substances ou familles de substances prioritaires et autres substances polluantes (EC, 2008) dans les sédiments et le biote (ou organisme biologique). Les méthodes de préparation des échantillons et d’analyse des substances pour ces matrices sont présentées, ainsi que les limites de quantifications atteintes.

L’étude effectuée sur les sédiments montre que 27 substances peuvent être analysées en suivant une norme pour l’analyse des sédiments et 11 pourraient l’être en suivant une norme pour l’analyse des sols. Pour trois substances prioritaires - les chloroalcanes C10-C13, le nonylphénol et l’octylphénol – il n’existe pas de norme d’analyse. Les chloroalcanes C10-C13 doivent être suivis dans les sédiments et/ou le biote selon la directive fille (EC, 2008). S’il est décidé de surveiller les sédiments, la norme d’analyse des chloroalcanes C10-C13 devrait donc être développée en priorité.

Concernant le biote, 21 substances peuvent être analysées en suivant une méthode normalisée adaptée aux matrices biologiques et 9 substances le pourraient éventuellement en suivant celles adaptées à l’industrie alimentaire. En revanche, 11 substances ne sont citées dans aucune norme d’analyse dont 3 d’entres elles doivent être suivies dans le biote et/ou les sédiments (EC, 2008) : les chloroalcanes C10-C13, le DEHP et l’hexachlorobutadiène. S’il est décidé de surveiller le biote, les normes d’analyse de ces 3 substances prioritaires devraient donc être développées en priorité.

La directive fille (EC, 2008), fixe des normes de qualité environnementale (NQE) dans le biote pour 3 substances prioritaires : le mercure, l’hexachlorobenzène et l’hexachlorobutadiène.
 
Le mercure et l’hexachlorobenzène peuvent être analysés en suivant les méthodes normalisées existantes et les limites de quantification sont inférieures à leurs NQE respectives.
 
En revanche, aucune méthode normalisée n’existe pour l’analyse de l’hexachlorobutadiène et une étude bibliographique a donc été effectuée. Celle-ci montre que des méthodes analytiques publiées par des laboratoires de recherche permettent d’obtenir une limite de quantification inférieure à la NQE de ce composé dans le biote. Une méthode normalisée devrait être développée pour cette substance prioritaire. Les résultats d’une enquête réalisée auprès d’une sélection de laboratoires montrent que peu de laboratoires prestataires (2 à 5) semblent maîtriser les techniques d’analyse pour l’hexachlorobenzène et l’hexachlorobutadiène dans les sédiments et le biote.
Auteur(s): 
S. Schiavone et M. Coquery
Nom de l'institut: 
Cemagref
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Methodes de reference pour analyse SP DCE sediments biote (09Juil/09)615.3 Ko