Enquête sur les pratiques de réalisation des blancs analytiques pour 5 classes de polluants organiques pertinents

La problématique du contrôle des «blancs» analytiques dont on sait qu’ils peuvent représenter un élément de poids dans la validation et la qualité des données de mesure, notamment dans le contexte de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), est cruciale. Des travaux antérieurs d’évaluation de la qualité des données de mesure, au travers d’essais inter-laboratoires ont bien souvent mis en évidence que ces blancs pouvaient apparaître comme des facteurs limitant dans la qualité et la fiabilité des données de mesures générées, notamment dans le cadre des programmes de surveillance DCE. La mise en oeuvre des procédures de détermination des « blancs » analytiques et de leur prise en compte dans la «correction» des mesures analytiques sont peu décrits ou absents du corps de texte des normes (méthodes d’analyse). En outre lorsque les procédures internes des laboratoires font mention de la méthodologie à considérer, une grande hétérogénéité des pratiques est notable. En conséquence, il est apparu nécessaire de conduire une étude de l’état des pratiques au sein de la communauté des laboratoires prestataires agréés et / ou accrédités.

Les objectifs de ce travail d’enquête, initiés par le LNE, étaient de fournir une image objective et représentative des méthodologies mises en œuvre au sein des laboratoires prestataires au travers d’une part de l’évaluation des pratiques générales dans les laboratoires, et d’autre part l’évaluation des pratiques plus spécifiques à certains polluants organiques jugés comme pertinents : hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP, polybromodiphényléthers PBDE, pesticides organochlorés, phtalates, alkylphénols et bisphénol A. Ce travail avait également pour objectifs de sensibiliser l’ensemble de la population impliquée dans la production et l’interprétation des mesures à la problématique «blanc» analytique.

Même si les résultats préliminaires semblent mettre en évidence que la prise en compte de la problématique des blancs par les laboratoires est effective, l’hétérogénéité des pratiques est manifeste aussi bien en terme de procédure que de pratiques et apparaît comme insuffisante. Il est intéressant de remarquer que la limite de quantification apparaît encore une fois comme un levier important.

Le besoin de poursuivre ce travail, dans un cadre approprié, est évident.