Délais de mise en analyse de paramètres surveillés dans les eaux naturelles continentales : synthèse documentaire et recommandations

Accès: 
Public
Année: 
2017
 
Ce rapport a été rédigé pour le programme d’activité AQUAREF pour l’année 2017 dans le cadre de conventions de partenariat avec l’AFB, par le BRGM et l’INERIS. Il reprend et complète le travail réalisé en 2015 et présenté dans le rapport « Moreau P., Ghestem JP., Botta F., Lepot B. – Délais de mise en analyse de paramètres surveillés dans les eaux naturelles continentales : synthèse documentaire et premières recommandations opérationnelles – Rapport AQUAREF 2015 – BRGM/RP-65507-FR - 74 p ».
 
La fiabilité des résultats d’analyse d’échantillons d’eau douce est fortement conditionnée par les conditions de transport et le délai entre le prélèvement et la mise en analyse. Pour cela, les exigences normatives et celles transcrites dans les appels d’offres sont fortes. En pratique, des difficultés d’application des textes réglementaires et normatifs ont été soulevées. Cela concerne à la fois le respect d’une température de 5°C ± 3°C lors du transport des échantillons, mais également le respect du Délai Maximal Acceptable avant Analyse (DMAA). Ce DMAA est défini dans ce document comme le délai entre l’échantillonnage et le démarrage des étapes critiques en laboratoire destinées à éviter l’évolution de l’échantillon. Si ces contraintes sont bien maitrisées en métropole, le cas des échantillons prélevés dans les DOM est plus complexe. En effet, d’une part les températures dans les DOM sont élevées, et d’autre part, en raison de l’éloignement, les durées de transport sont plus importantes. Pour certaines substances, les textes normatifs conseillent de réaliser l’analyse dans les 48h. Or, de nombreux prélèvements réalisés dans les DOM parviennent dans les laboratoires d’analyse métropolitains entre 48 et 72h après le prélèvement. Une tolérance sur le DMAA est donc accordée dans certains cas pour les échantillons prélevés dans les DOM, mais sans argument technique précis. Cela met en évidence un besoin d’harmonisation entre les exigences pour les DOM et la métropole.
 
De plus, pour certaines substances surveillées, aucun DMAA n’est mentionné dans les normes et les données relatives à la stabilité sont peu nombreuses. Cela rend difficile l’établissement de guides techniques et de cahiers des charges pour la surveillance.
 
Ce travail porte sur la matrice eau douce et sur environ 450 substances actuellement dans la réglementation (substances prioritaires de l’état chimique, polluants spécifiques de l’état écologique, substances pertinentes eau de surface et eau souterraine, substances de l’avis d’agrément du 08/11/2015, ou substances demandées spécifiquement par les Offices de l’Eau ou DEAL). Il a pour but de faire un état des lieux sur les données de stabilité et les DMAA. Il a été réalisé par consultation de documents normatifs et bibliographiques, et par exploitation d’études de stabilité réalisées dans le cadre d’Aquaref. Le but est d’apporter une réponse aux questions suivantes pour chaque substance :
  • Existe-t-il des données sur la stabilité de la substance, permettant d’établir des consignes en termes de DMAA ?
  • La substance doit-elle être analysée sur place dans les 24h suivant l’échantillonnage ou peut-elle supporter un trajet en métropole ?
  • Y a-t-il une étape de stabilisation indispensable à réaliser au moment du prélèvement ?
A l’issue de ce travail, une conclusion objective a été établie pour chaque substance, afin de qualifier sa stabilité en s’appuyant sur les connaissances disponibles au moment de la rédaction de ce document. Elle ne porte que sur les données disponibles au moment de la rédaction de ce document et est établie au moyen d’outils permettant de qualifier la confiance apportée à chaque information bibliographique. Les conclusions ont ensuite été traduites en recommandations Aquaref, lorsque cela a été possible. En effet, lorsque le niveau de connaissance n’est pas suffisant, aucune recommandation Aquaref n’est émise. Un tableau synthétisant l’ensemble des informations pour chaque substance (substance, code sandre, famille chimique, conclusion, recommandation Aquaref) est disponible en téléchargement sur le site Aquaref.fr.
Des informations supplémentaires sont fournies concernant les dispositions à prendre pour le transport des stabilisants (acides ou bases pures) ainsi que des échantillons stabilisés, en particulier, les précautions à prendre concernant l’emballage des bouteilles. Egalement l’étiquetage à réaliser et les documents à fournir sont listés.
 
En ce qui concerne la température de consigne de 5°C ± 3°C lors du transport des échantillons, des précautions supplémentaires à l’attention des laboratoires d’analyse et des organismes de prélèvement, sont mentionnées dans ce document. Enfin, des filières alternatives sont présentées dans ce rapport, comme par exemple l’extraction déportée sur phase solide (SPE ou SBSE).
INFORMATION IMPORTANTE : les conclusions apportées dans ce rapport ont été établies à partir des informations disponibles au moment de la rédaction. Elles pourront être complétées par réalisation de nouvelles études de stabilité.
 

 

Auteur(s): 
Moreau P., Ghestem JP., Lepot B.
Nom de l'institut: 
BRGM, INERIS
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