Substances pharmaceutiques à usage vétérinaire dans les effluents agricoles:synthèse bibliographique

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Public
Année: 
2009
La question de la présence de substances pharmaceutiques dans les écosystèmes aquatiques devient une problématique de plus en plus importante. En effet, l’introduction dans les écosystèmes de substances créées pour être biologiquement actives pose la question de leurs potentiels impacts écotoxicologiques voire sanitaires (par exemple en cas de contamination des eaux souterraines destinées à la potabilisation).

Diverses études ont mis en évidence la présence de ces substances dans tous les compartiments : eaux de surface, sols, sédiments, eaux souterraines… Deux catégories de substances ont été identifiées : les substances à usage humain, principalement introduites dans les écosystèmes via les rejets de stations d’épuration, et les substances vétérinaires, largement moins étudiées, et introduites vraisemblablement via l’épandage des fumiers, lisiers et autres rejets agricoles (eaux de nettoyage…) souvent utilisés comme apports organiques dans les pratiques agricoles.

Ce rapport, rédigé dans le cadre du programme de travail d’AQUAREF 2009, s’attache à faire l’état de l’art sur les connaissances en lien avec la présence de substances pharmaceutiques à usages vétérinaires dans les effluents agricoles et leur potentiel de transfert vers les eaux souterraines ainsi qu’à la problématique de l’échantillonnage et de l’analyse de ces molécules dans les différentes matrices d’intérêt.

La problématique du transfert de ces substances de l’élevage vers les sols puis les eaux (souterraines et superficielles) soulève différentes problématiques concernant :

- l’identification des substances à suivre

- la compréhension de leur devenir dans l’environnement

- les phénomènes entrainant leur transfert vers les eaux souterraines ou leur stockage dans les sols et sédiments.

Pour ce faire, un bilan des connaissances actuelles est établi à partir des résultats de différents projets de recherche et publications.

Afin de compléter les connaissances actuelles et d’effectuer une évaluation à l’échelle nationale, des études sur le terrain doivent être entreprises. Pour cela, différents écueils peuvent apparaitre, concernant les méthodologies de prélèvement et d’échantillonnage à mettre en oeuvre ainsi que les limitations analytiques dues au caractère émergent de ces composés.

Ce rapport fait le bilan des points limitants et des difficultés et propose quelques pistes de réflexion à considérer avant le déploiement de campagnes de monitoring environnemental.
 

 

Auteur(s): 
A TOGOLA, M DESFORGES
Nom de l'institut: 
BRGM
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Synthèse bibliographique845.04 Ko